Music: Félix Mendelssohn, Violin Concerto n 2
Choreography: Sébastien Bertaud
27 min
“Programmé en juin prochain à l’Opéra Garnier, le spectacle * Bertaud / Bouché / Paul / Valastro donne carte blanche à quatre danseurs/chorégraphes de l’Opéra National de Paris.
Le chorégraphe et danseur Sébastien Bertaud, l’un des créateurs invités, dévoilera lors de cette soirée une création originale intitulée Renaissance, mettant en scène les étoiles et le corps de ballet de l’Opéra de Paris sur le Concerto pour violon n°2 de Mendelssohn.
Il a choisi Olivier Rousteing, directeur artistique de la maison Balmain, pour dessiner l’ensemble des costumes, célébrant ainsi la relation privilégiée entre mode et danse et perpétuant une longue tradition de collabora¬tions entre l’Opéra et les plus grands créateurs. Ainsi, tous les costumes ont été réalisés grâce au mécénat de compétences de la maison Balmain.
À travers Renaissance, Sébastien Bertaud rend hommage au raffinement de l’École de danse Française, de Louis XIV à nos jours, de Versailles à l’Opéra Garnier, en l’as¬sociant au style opulent et résolument actuel d’Olivier Rousteing pour Balmain. Les deux artistes apportent un regard générationnel et bousculent les codes de la danse classique. Ils rendent ainsi un brillant hommage au Ballet de l’Opéra National de Paris institution culturelle dirigée par Aurélie Dupont.
« Pour moi, créer en danse classique aujourd’hui c’est faire vivre un héritage culturel. Mon ambition : amener de nouveaux publics vers le ballet, et l’inscrire dans notre époque », explique Sébastien Bertaud.
La collaboration met en avant le savoir-faire unique de la maison Balmain en reprenant des éléments chers au directeur artistique. Elle constitue également un exem¬ple d’échange artistique fructueux entre les ateliers de l’Opéra de Paris et le studio de création de la maison française, où la créativité d’Olivier Rousteing est trans¬posée aux spécificités des costumes de scène. S’inspirant de l’opulence baroque, si encrée dans l’ADN Balmain, les pièces anatomiques de couleur chair – bodys, collants et des tee-shirts drapés – seront brodées de perles de culture ou de verre dans les tons d’or et d’argent et de strass cristal. Tout comme les spencers, les cardigans et les jupes à franges qui viendront finaliser les silhouettes des étoiles et des danseurs du corps de ballet.
« Je suis particulièrement honoré de pouvoir collaborer avec l’Opéra, cette institution qui représente pour moi l’excellence à la française, faisant rayonner la culture dans le monde entier. J’ai toujours été passionné par l’univers du classique et de la danse, en particulier l’icône Rudolf Noureev. Ce projet a été une occasion unique d’échanger avec les ateliers de l’opéra, des arti¬sans au savoir faire hors paire pour qui Il n’y a jamais d’impossible », commente Olivier Rousteing, directeur artistique de la maison Balmain.
Dès sa création par Pierre Balmain en 1945, Balmain se distingue par un style unique extrêmement féminin et opulent, contrastant avec les silhouettes de l’époque, signature qui fait rapidement de la maison l’une des favo¬rites de l’élite en Europe et à Hollywood. Après la mort de Pierre Balmain en 1982, la maison a connu la succes¬sion de designers de renom, qui, chacun à leur façon, ont réinterprété l’héritage Balmain. Quand le directeur créatif Olivier Rousteing, alors âgé de 25 ans, se voit confié la direction du studio, il devient le plus jeune talent jamais nommé à la tête de la maison historique de couture parisienne. Depuis sa toute première collection, Olivier Rousteing construit à partir de l’histoire de la maison tout en reflétant la façon dont sa génération – sa « Balmain Army » – vit et s’habille. La silhouette Bamain par Olivier Rousteing, si reconnaissable et résolument moderne a permis la croissance rapide de la maison ces dernières années.”
Presse:
“Sébastien Bertaud, lequel a ouvert le programme sur Renaissance, offre un incroyable divertissement du plus pur et du plus beau style académique, enlevé avec brio par des danseurs virevoltants, sur le Concerto pour violon de Mendelssohn (enregistré par Hilary Hahn) : hommage avoué aux grands maîtres qui ont façonné la danse, au Palais où il continue de se produire, aux figures de style les plus glamoureuses, au scintillement des costumes de fête. Une piquante fantaisie balanchinienne où Hannah O’Neill scintillait tout particulièrement aux côtés d’étoiles accomplies telles Dorothée Gilbert, Amandine Albisson et le bel Hugo Marchand, récemment promu.
Avec des grâces innovantes dans la façon d’enrouler les arabesques sur elles-mêmes, de pirouetter, et une légèreté délicate dans des portés très difficiles à exécuter l’air de rien. Outre un autre maître à la barre : le magique Olivier Rousteing, chargé de faire scintiller les costumes, et dont on sait qu’il a redonné à Balmain tout son lustre. Cela aussi, cette alliance couture-danse, fait partie d’une tradition qui a engendré des merveilles. Il manquait un tableau du style « Brillants » au ballet Joyaux de Balanchine, redessiné par Christian Lacroix. Le voici !”
Jacqueline Thuilleux
http://www.concertclassic.com/article/bertaud-bouche-paul-valastro-quatre-choregraphes-au-palais-garnier-les-quatre-temperaments
“La soirée s’ouvre avec Renaissance de Sébastien Bertaud. D’emblée, la magnificence éclate et étonne. Le rideau s’ouvre sur les époustouflants costumes scintillants signés Olivier Rousteing de la maison Balmain. La salle de l’Opéra se reflète dans un grand miroir baroque. Avec finalement peu de moyens, Bertaud nous plonge dans une évocation moderne de la Renaissance. Le concerto pour violon n°2 de Mendelssohn entraine les danseurs dans une danse vive et gaie, où l’élégance et la galanterie sont de mise. Le style est résolument néoclassique, avec des idées intéressantes, comme le jeu sur les lignes courbes. Soutenue par son partenaire Audric Bézard, Amandine Albisson pivote sur elle-même, une jambe enroulée autour de l’autre et les hanches décalées, rappelant les colonnes torses des palais renaissance. Brillante, enlevée, la chorégraphie alterne ensembles où la complicité du groupe de danseurs est palpable, solos et duos avec les trois couples formés par Hugo Marchand/Dorothée Gilbert,Amandine Albisson/Audric Bézard, Hannah O’Neill/Pablo Legasa. Hannah O’Neill, resplendissante, éclipse les deux étoiles,Dorothée Gilbert et Amandine Albisson. Tout en grâce, en précision, avec une aisance technique remarquable, Hannah O’Neillemplit la scène de sa présence altière. Bertaud a le don de mettre en valeur ses danseurs et de faire ressortir le potentiel de jeunes talents. Confiant un long solo à Pablo Legasa, il permet au jeune coryphée de démontrer son charisme et sa belle précision technique. On peut dire que Sébastien Bertaud a réussi son pari de composer un « ballet classique d’aujourd’hui » et signe une chorégraphie de haute volée, à la hauteur du potentiel des danseurs.”
Caroline Bocquet
http://www.resmusica.com/2017/06/19/soiree-soiree-bertaudvalastrobouchepaul-a-garnier/
Soirée Bertaud/Valastro/Bouché/Paul à Garnier « Danse « ResMusica
www.resmusica.com
Paris. Opéra Garnier. 13-VI-2017. Renaissance. Chorégraphie et scénographie : Sébastien Bertaud. Musique : Félix Mendelssohn-Bartoldy, Concerto pour violon…
“En ouverture, Sébastien Bertaud a cette fois abandonné l’avant-garde qu’il pratiqua souvent pour en revenir à un somptueux classicisme teinté d’une modernité inventive. Une manière élégante et maligne de casser certains codes tout en en respectant d’autres. Sur la musique du Concerto pour violon de Mendelssohn, dans de magnifiques costumes d’Olivier Rousteing directeur artistique de la maison Balmain, dans la tradition de la haute couture la plus raffinée et la plus personnelle, Bertaud a lancé quelques stars maison dans une chorégraphie difficile, très technique, alternant solos, duos et ensembles dans une construction parfaite. Cette Renaissance, hommage à la danse traditionnellement pratiquée dans cette compagnie et dans ce théâtre, était défendue magistralement par des Étoiles comme Amandine Albisson et Dorothée Gilbert, Hugo Marchand, de brillants Premiers Danseurs comme Hannah O’Neill, Audric Bezard, par l’étonnant Pablo Legasa et tout un lot de danseurs très investis.”
Gérard Mannoni
http://www.altamusica.com/danse/document.php?action=MoreDocument&DocRef=6293&DossierRef=5759
-”La soirée s’ouvre dans la tradition du Palais Garnier: scène vide avec en fond le foyer de la danse illuminé et un miroir qui réfléchit la salle. “Sébastien Bertaud, avec Renaissance, revendique le classicisme: sur le Second Concerto pour violon de Mendelssohn, il a tissé une pièce néoclassique quasi balanchinienne, avec ses figures académiques, de très belles envolées sur les soli et cadences et, parmi une distribution de très haut niveau, la formidable percée du jeune coryphée Pablo Legasa. Les costumes brodés Balmain réalisés par Olivier Rousteing, styliste des stars de la pop, ajoutaient un glamour certain à cette pièce scintillante.”
Olivier Brunel
http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=12436
“Sébastien Bertaud, sujet de l’Opéra National de Paris et chorégraphe, ouvre les danses avec Renaissance, sa première création pour l’Opéra de Paris.Son projet s’appuie sur sa conviction qu’aujourd’hui il faut faire revivre la structure du ballet classique pour le rapprocher d’une sensibilité plus contemporaine sans opérer de coupure brutale. Un autre point de départ que tient à cœur le chorégraphe est l’idée de faire se perpétuer les liaisons entre la danse et le monde des grands créateurs de mode. Ses références sont par exemple l’époque des Ballets Russes où Coco Chanel avait signé les costumes pour Le Train Bleu (1924), ou bien Yves Saint Laurent qui avait travaillé avec Roland Petit pour Notre Dame de Paris (1965), ou encore Christian Lacroix déjà auteur en 2000 des costumes de Joyaux de Balanchine et cette année de ceux du Songe d’une Nuit d’Eté, toujours du chorégraphe américain, pour l’Opéra National de Paris. Il s’agissait de reprendre cette continuité. Sébastien Bertaud confie donc la création des costumes à Olivier Rousteing, directeur artistique de la Maison Balmain, pour d’une part habiller et illuminer encore plus sa chorégraphie et d’autre part apporter un regard générationnel sur le monde du ballet. Le résultat est un accord parfait entre la créativité artistique liée au monde de la mode et celle de la danse. On retrouve dans Renaissance tout l’héritage culturel et les canons de la technique classique, mais déployés autrement, avec des postures contemporaines qui s’intègrent à la beauté et à l’élégance du langage classique. Il ne faut pas toujours croire que le mot modernité est synonyme de déconstruction et de brutalité. C’est un ballet « royal » par la richesse de ses images qui parfois nous rappellent le rythme de certaines séquences de Symphonie en C de Balanchine. Des interprètes d’exception sont un autre point fort de cette création : trois étoiles, Amandine Albisson, Dorothée Gilbert, Hugo Marchand, deux premiers danseurs, Hannah O’Neill et Audric Bezard, avec des danseurs très talentueux du Corps de Ballet. La musique expressive de Felix Mendelssohn Bartholdi, le Concerto pour violon n°2, op. 64 permet de créer un dialogue étroit et sensible entre la musique et la danse.” Antonella Poli
http://www.chroniquesdedanse.com/critiques/bertaudbouchepaulvalastro/
La soirée débute avec Renaissance, dans laquelle Sébastien Bertaud, pour sa premiére création de groupe, développe l’âme d’un poète qui ne demande qu’à s’épanouir, en s’appuyant sur le phrasé musical autant que sur les notes elles-mêmes. Nous nous plaçons ici dans un culte du corps, un corps beau, mis en valeur par les lumineux costumes Balmain, dessinés par Olivier Rousteing, un corps qui se présente à nous de manière frontale, dans des élans très conduits. Les lignes qui se font et se défont, un peu à la Balanchine tissent les liens qui relient classicisme et modernité, rendant hommage à l’école Franacaise, à ses raffinements comme à ses audaces. Amandine Albisson, Dorothée Gilbert, Hugo Marchand ou encore Pablo Legaza visent cette “renaissance” avec brio et plaisir, sur le magnifique Concerto pour violon n2 op 64 de Mendelssohn, jamais chorégraphié jusque-la, parfaitement à la hauteur du lieu. Dans un dialogue subtil entre musique et danse, l’architecture de la chorégraphie répond à celle de la partition, jouant avec lie décor iconique du Défilé en dévoilant le Foyer de la danse au lointain.
Jérome Friley. Danse Magazine
“Haute couture et sur mesure pour la première pièce de Sébastien Bertaud “Renaissance” dont on retiendra la grâce extrême d’une écriture résolument classique, revendiquée comme telle, héritage de ses maîtres, Forsythe, Neumeier….Lors de leur passage au ballet, ils ont fortement éprouvé et subjugué le jeune auteur en herbe, jeune pousse émoulue du ballet, désireux de chorégraphier en hommage à la compagnie. Du “taillé sur pièce” aussi par le choix du couturier de la grande Maison Balmain, Olivier Rousteing, griffe étincelante, maître queux de la marque: costumes rutilants, pierres précieuses et brillance, “joyaux” du plateau, costumes seyants, parures et autres chatoyances pour magnifier ces corps glorieux où rien ne ferait figure de dépense, d’efforts ou autres traces de travail. Et “Le concerto pour violon n°2″ de Mendelssohn pour partition spatio- temporelle d’ajouter à l’opus un caractère virtuose et unique, rare pièce musicale encore jamais chorégraphiée!De la danse à l’état de pureté revendiquée: quand deux grandes maisons se confrontent et s’associent, c’est au foyer de l’opéra de s’ouvrir en perspective de fond de scène pour mieux marquer les lieux, devenir des danseurs du “milieu” et faire clin d’œil au fastes comme aux références picturales de Degas ou Lorrain: le foyer comme berceau de toute une histoire de filiation, de famille et de secrets !Et les étoiles de briller au firmament de cet opus cosmisque, cosmogonique, mécanique de l’aurore, Amandine Albisson Dorothée Gilbert Hannah O’Neill, Hugo Marchand Audric Bezard, Pablo Legasa…..Tous lyriques, parfaits interprètes d’une gestuelle qui leur va comme un gant !”
Genevieve Charras
http://genevieve-charras.blogspot.fr/2017/06/bertaud-valaskobouchepaul-et-les-autres.html